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Mon rayon de soleil, Sharly, est décédé le 8 novembre 1998. Aujourd'hui, je suis une survivante et je me suis reconstruite tranquillement avec le temps. Je souhaite vous partager cette route rempli de larmes et de bonheur. Bonne lecture

Extrait d'un chapitre: "Médicament"

Je dois suivre une diète très stricte… Tous mes petits vices doivent être abandonnés. Plus de café, de sucre, de liqueur, de bière… de vin. Plus rien de rien !!!

Mais ce n’est pas grave, je dois guérir. Je vais tout faire ce que je dois faire. Quoi qu’il m’en coûte. Se privé ce n’est rien. Je dois choisir entre être malade ou en forme mais au régime. Je choisi le régime. De toute façon je me prive bien de ma fille depuis une éternité déjà. Qu’y a-t-il de pire après ça.

En septembre le docteur me propose un nouveau médicament pour m’aider… un immunosuppresseur.

Un médicament contre le cancer !

‘’ NON !!! ’’

Je ne peux pas en être rendu là. Mon Dieu, je dois retrouver la santé, je dois guérir.

‘’ Pourquoi ça m’arrive !!! ’’

Ce fût tellement un choc pour moi que je me suis mis à perdre mes cheveux. À grande poignée mes cheveux tombent… Je commence à voir des éclaircies…

Je ne veux plus prendre ce médicament. J’ai téléphoné la compagnie pharmaceutique et imaginez vous que je suis la deuxième personne à prendre ce médicament qui perd ses cheveux. C’était un cas isolé, ça ne fait même pas parti des effets secondaires. Ils m’ont téléphoné à tous les mois par la suite pour vérifier ce symptôme… ah ce qu’on peut faire pour éviter des poursuites ;)

Mon gastro-entérologue ma prescrit autre chose et ce fût le début d’une longue marche sur la voie de la rémission. Je sais ce n’est sûrement pas le bon mot, je m’excuse auprès des personnes touchées de près ou non par le cancer. Mais si j’ose employer se terme c’est parce que je ne guérirais jamais complètement de cette maladie, jamais. Elle va toujours être là en moi. Je vais avoir des périodes de paix où ma vie devrait allée relativement mieux et je dois m’attendre à des périodes de crises parce qu’elles sont inévitables. Et les crises peuvent être très dommageables.

Le pire de toute ma vie ce fût la perte de ma fille. Les enfants, nos enfants, ça n’a pas de prix. Mais je dois vous avouer que de perdre ma santé, c’est quelque chose de pénible également, je dois dire que ça arrive deuxième après le décès de Sharly, mais l’écart entre les deux est mince.

Que c’est dur de le reconnaître, mon cœur de maman souffre de cette constatation. Il aurait aimé mieux mourir que de perdre sa fille… alors reconnaître qu’il y a des choses qui lui font aussi mal c’est une pilule dure à avaler.

Je veux toute faire pour retrouver la santé. Je sais que je peux me rétablir… il y a de l’espoir. Et c’est pour ça que c’est 2e dans l’ordre des tragédies. Avec l’espoir on peut tout faire.

Ma fille est morte, ça fait mal, elle me manque. Je refuse encore sa mort, mais je dois vivre pour de vrai parce qu’un corps j’en ai rien qu’un et je dois le soigner à tout prix.

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