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Mon rayon de soleil, Sharly, est décédé le 8 novembre 1998. Aujourd'hui, je suis une survivante et je me suis reconstruite tranquillement avec le temps. Je souhaite vous partager cette route rempli de larmes et de bonheur. Bonne lecture

Extrait d'un chapitre: "Coupable"

Je vous ai parlé de mes lectures sur le trouble d’attention… j’ai vu noir sur blanc Magalie, mais j’ai vu Ian aussi.

Ian a beaucoup de difficulté avec le diagnostique de Magalie. Voyez vous il est presque impossible d’avoir un enfant TDAH sans avoir un parent TDAH… Comme Magalie est le portrait de son père… vous suivez l’idée j’imagine.

Nous sommes allés, au grand regret d’Ian, à une conférence sur le trouble d’attention chez l’adulte.

À cette rencontre, où on a beaucoup appris du problème qui est différent de chez l’enfant ou l’adolescent. Il y avait une étudiante en neuropsychologie qui recherchait des personnes pour passer son nouveau test diagnostique fait spécialement pour l’adulte. Elle effectuait un test conventionnel et son test à elle pour en valider la fiabilité. Comme dédommagement elle nous remettait un rapport de son diagnostique à remettre à notre médecin si nécessaire.

Nous avons joué les cobayes et passer son test tous les deux… 

Je ne peux vous parler pour Ian, mais ce que je peux vous dire c’est que j’ai vu mon mari tombé à partir de ce moment là, j’ai vu de la colère, de la rage. Les résultats ont fait boule de neige, jusqu’à ses parents. Mon chéri à moi a le TDAH. Et il a pris ca dure.

Il a choisi de se faire soigné et de prendre des médicaments et autant pour Magalie ce fut le début d’un jour nouveau, autant pour Ian ca été la fin de quelque chose.

Je ne sais pas comment il en est venu à cette conclusion, mais ce qu’il a compris c’est que s’il avait été diagnostiqué avant, et médicamenté plus tôt, Sharly serait toujours en vie. Il s’est condamné de la mort de ma fille. Il a plaidé coupable sans aucun chef d’accusation.

Ce fut difficile, très difficile. Voyez vous Ian a compensé ses difficultés d’attention avec brio, mais il avait une fatigue mentale constante.

Je me rappelle à nos débuts lorsque qu’il a commencé son nouveau travail, dès son retour il s’endormait avant le souper et pas juste une petite sieste, un épuisement complet.

Chaque nouvelle étape de notre vie lui demandait un nouvel effort mental, parce qu’il devait s’adapter et trouver des moyens de compenser ses lacunes, si je peux me permettre, mais il finissait par réussir.

Lorsqu’il a commencé la médication, vous auriez du voir l’énergie qu’il avait. Même sa façon d’embrassé n’est plus la même. Mais malgré tout se positif dans sa vie, il a sombré.

Mon deuil à moi allait bien et le sien a vraiment commencé.

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