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Mon rayon de soleil, Sharly, est décédé le 8 novembre 1998. Aujourd'hui, je suis une survivante et je me suis reconstruite tranquillement avec le temps. Je souhaite vous partager cette route rempli de larmes et de bonheur. Bonne lecture

Extrait d'un chapitre: "Le retour"

Mes parents ont fait l’annonce à l’ensemble de la famille par une chaîne téléphonique. Je tenais à  téléphoner moi-même à la marraine de Sharly. J’ai demandé à S. le copain de mon amie M. de lui annoncer lui-même la nouvelle. Je n’ai aucun souvenir de ces appels, je ne sais pas comment j’ai fait tout ça, à ce moment-là. Je devais le faire et je l’ai fait tout simplement.

Je ne sais trop ce que j’ai fait ce soir là, je crois que je ne réalisais pas du tout ce qui était arrivé. Il était assez particulier de me retrouver chez mes parents, sans conjoint et sans enfant, de dormir dans mon ancienne chambre seule, terriblement seule ! Tout était comme surréel, c’est comme inconcevable d’imaginer ce qui vient de ce produire que j’ai perdu ma fille. C’est un cauchemar, je vais sûrement me réveillé bientôt.

J’ai malgré tout réussit à dormir avec mes somnifères, son pyjama rose de Winnie, son ourson Teddy et mes larmes.

Ian sorti de l’hôpital le lendemain. Il avait une fracture du nez, une entorse à la cheville, un écrasement du sternum et une commotion cérébrale. Mon beau-frère et mon frère se sont déplacé pour lui, moi j’étais léthargique. Sharly est morte d’une fracture du crâne et d’une fracture de la colonne cervicale accompagnées de multiples hémorragies de l’abdomen.

Nous nous sommes plus ou moins parlé et collé durant les premiers jours, Ian avait de la peine et se sentais coupable. Moi j’étais envahi par ma peine et je ne voyais rien d’autre. Nous avions chacun nos émotions à vivre et le choc ne s’encaissait pas de la même façon pour nous deux. De toute façon au début nous avons même fait un peu chambre à part… sans rapport avec notre affection. Simplement parce qu'il avait une fracture du nez et sentait le sang.... Vous savez cette odeur indescriptible, inoubliable. Les docteurs lui avaient mis des genres de tampons géants dans le nez qui l'obligeait à respirer par la bouche. La première nuit de son retour, lorsque j’ai mis le pied dans la chambre où il dormait déjà... le sang… ça sentait juste le sang… un coup de poignard droit dans le cœur. J'ai ressenti l'horreur de l'hôpital, j'ai entendu le docteur... j’ai préféré dormir sur le divan dans le salon.

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