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Mon rayon de soleil, Sharly, est décédé le 8 novembre 1998. Aujourd'hui, je suis une survivante et je me suis reconstruite tranquillement avec le temps. Je souhaite vous partager cette route rempli de larmes et de bonheur. Bonne lecture

Le stress de la comparaison

Hier, j'ai passé une super de belle journée avec une bonne amie à moi sur un flan de montagne à grimper, sans stress, sans performance, sans rien de négatif juste du positif. Le soleil était lumineux, le ciel tout bleu et nous étions seules au monde. Nous avons décidé de nous amuser à refaire des voies plus facile et prendre le temps d'avoir du temps.... nous avons même mangé notre lunch sur le dessus de la montagne sur un joli cap de roche pour profiter du soleil.

Pour le moment je ne vous ai pas partagé encore l'éveil de ma passion qui m'a ramener à la vie, mais éventuellement vous saurez. Je trouve important de respecter une certaine chronologie.

Cette année, mon été a vite passé entre le nouveau boulot et les terrains de soccer des filles, je n'ai malheureusement pas autant grimpé que j'aurais aimé et mon niveau de grimpe a baissé. Lors de nos deux dernières sorties entre amie, nous avons osé accepter que la peur était de nouveau au rendez vous et reconnu que l'endurance musculaire nous avait abandonné pour le moment.

La différence de cette fois-ci est que le stress a tombé. J'ai pris le temps d'arrêter de me taper sur la tête en me comparant avec l'an dernier et j'ai même osé reconnaitre que j'avais du mérite d'avoir atteint un certain niveau, c'est encore en moi tout ça. J'ai réfléchi au fait que je n'ai pas atteint ça parce que je me suis pitchée dans des voies au delà de mes capacités à toutes mes sorties. J'ai performé parce que j'ai beaucoup grimpé, des voies faciles et difficiles, j'ai fait et refait les mêmes voies, j'ai amélioré ma technique et gagner en confiance.

Une grande source de stress pour moi, je le réalise, c'est la comparaison. Pourtant, je ne suis pas du genre à être jalouse ou envieuse et me comparer tout le temps avec les autres, je suis une personne très indépendante voir même un peu rebelle. Mais... Je me compare avec moi-même et j'en ai suffisamment pour me donner du trouble. Voyez-vous je suis une passionnée et lorsque je me donne dans quelque chose c'est intense et je performe, ce qui est correct en soit. Le problème, c'est que j'enregistre ce sommet comme un minimum normal à atteindre et à dépasser. Je me fixe ainsi des standards élevés et je me crée du stress.

Si je ne me stress pas en me comparant avec les autres, pourquoi je me stress en me comparant avec moi-même. J'accepte sans problème que j'ai des amis qui grimpent vraiment plus solide que moi, parce qu'ils n'ont pas ma vie. Ils ont parfois un travail dans l'industrie de l'escalade, beaucoup n'ont pas d'enfant. Une majorité n'ont pas d'hypothèque à payer et partent à l'aventure sans tracas. Plusieurs n'ont pas de peur du tout. Et moi j'accepte cette différence parce que j'aime ma vie avec ses responsabilités et ses soucis, mais aussi avec ses doux bonheurs de couple, ses joies familiales, notre jolie maison et pleins d'autres petits détails.

Ma découverte de la journée d'hier est que ma vie change au même titre que la vie des personnes qui m'entourent est différente. Si les deux dernières années m'ont permises de grimper davantage et que cette année je n'ai pas pus c'est normal que je sois à un niveau différent. Et c'est bien correct aussi !!!

Des grandes épreuves et des beaux miracles ont fait ce que je suis aujourd'hui. C'est facile de dire que la Geneviève d'avant le 8 novembre 1998, n'est pas la même qu'aujourd'hui parce que chaque grande étape de ma vie m'a transformé, mais les petits détails aussi me changent. Je dois accepter que mes priorités varient dans le temps et qu'ils ont un impact sur ma performance ce qui est moins évident.

J'utilise escalade pour vous en parler, mais je vous parle de bien d'autre chose en même temps.

C'est correct qu'aujourd'hui j'ai zéro concentration au boulot, parce que mes filles se sont données le mot pour faire soit un cauchemar, un pipi au lit ou souffrir d'insomnie et ce toutes dans la même nuit. J'ai pas assez dormi c'est clair que je ne performerai pas autant.

C'est correct que cet été nous avons mangé du soccer 3 à 6 soirs semaines parce que les filles aiment ce sport et nous on aime les voir jouer celui-ci.

C'est correct aussi lorsque mon chéri a un rush au boulot, il soit moins patient avec les enfants. C'est un bon papa.

C'est correct aussi que si je ne m'arrête pas pour rassembler mes idées je sois confuse. Je suis saine d'esprit.

La vie est en évolution et il y a tellement de variable que je ne peux comparer.

Donc juste pour aujourd'hui je me dis : "Finis le stress de la comparaison."

Je suis ce que je suis et différente à chaque instant.

Écrire mon deuil, m'a libéré. Vous le partager est bénéfique. Écrire cet article raffermi ma décision. Chaque détail est insignifiant et complètement important.

Bonne journée ensoleillée

Ge
xxx

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